Né en 1948, Yvan Travert passe son enfance dans cet univers sombre et lumineux, sculpté par le vent et bercé par les récits de voyage qu’est le Cotentin. Retour de grandes pêches, retour de guerre, mémoire perdue des grands transatlantiques… Avec à perte de vue, les longues vallées de sable qui évoquent les steppes d’Asie centrale à ceux qui veulent les voir. Il n’a pas vingt ans lorsqu’il part seul chez les Surma, en Ethiopie. Du Guizhou au Myanmar, de l’Argentine au Tchad, de Londres à Alger, jusqu’aux montagnes du Haut-Karabagh, il ne cessera jamais de partir. Depuis plus de cinquante ans, alors que la modernité fond sur le monde et semble en gommer les frontières, il fait le pari qu’il est encore possible de voyager. Echo privilégié de milliers de petits mondes silencieux, Yvan Travert offre en partage la poésie d’un regard qui assume de montrer au sein d’un univers qui n’a plus que le souci de démontrer, un regard à la fois sincère et singulier.
Photographe indépendant, il est distribué par l’agence AKG-Images (Paris-Londres-Berlin).