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Pas un mariage, en Arménie ou en diaspora, sans que les époux soient coiffés d’une couronne. Seul son aspect varie, allant du simple bandeau à la parure ornée de pierreries imitant celles des grands de ce monde.

 

Mais le plus souvent, de nos jours, il s’agit d’un ruban tressé formé de deux cordelettes, une rouge et une blanche. Dans tous les cas, il s’agit de rappeler le souvenir du premier couple royal chrétien, Tiridate IV et son épouse Achren. Les deux mariés deviennent ainsi le roi et la reine de leur foyer. Front contre front, main dans la main, ils symbolisent aussi les passages de la Bible où il est dit que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et qu’ils ne feront plus qu’un. La main qui tient la croix est celle du parrain, appelé « frère de croix ». Un peu différente de celle de nos témoins de mariage, la tradition arménienne veut que les parrain et marraine choisis par les époux soient un couple marié qui les accompagnera dès la préparation de la cérémonie et plus tard, dans leur vie conjugale. Un usage qui a longtemps prévalu voulait que le « frère de croix » soit le parrain de tous les enfants du couple. 

Après ce rituel de la couronne, le prêtre tend aux mariés une coupe de vin qu’ils partageront, en référence aux noces de Cana. Pendant les festivités, à l’issue de la cérémonie religieuse, il arrive aussi que le pain traditionnel arménien, le lavash, joue un rôle symbolique. Une fine galette est placée sur l’épaule de chaque marié, c’est une façon de leur souhaiter un avenir fertile et prospère.