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En prenant possession du Haut-Karabagh, l’Azerbaïdjan a aussi mis la main sur de précieuses ressources naturelles.

 

Des mines de Khatchen, on extrait du cuivre, dont on tire aussi du molybdène, ce métal très polyvalent utilisé dans de nombreux secteurs industriels. Mais le territoire comprend également de forts lucratives mines d’or. Plusieurs de ces gisements sont exploités par une compagnie britannique, l’Anglo Asian Mining. Bakou lui en a concédé plus de mille kilomètres carrés sur différents emplacements dans l’ensemble du pays. Le site Internet de l’entreprise présente d’ailleurs l’Azerbaïdjan comme une « démocratie multipartite » pouvant se prévaloir d’un « bon bilan en matière de droits de l’homme ». 

Autre trésor de plus en plus prisé dans un milieu aux faibles précipitations, et dans le contexte de dérèglement climatique actuel : l’eau. Le Haut-Karabagh est parcouru de nombreuses rivières issues des montagnes, comme le Vorotan, le Tartar ou encore le Khatchen. Posséder l’amont de ce réseau revient à maîtriser la ressource. Construits à l’époque soviétique, plusieurs réservoirs permettent de stocker l’eau, notamment à l’occasion de la fonte des neiges, et des centrales hydroélectriques assurent l’exploitation de son potentiel énergétique. 

Enfin, avec ses terres volcaniques particulièrement fertiles, ce petit territoire est également riche en ressources agricoles. Plus de 130 000 hectares de terres arables y étaient cultivées, des exploitations céréalières et maraîchères voisinant avec des vergers et des vignobles. Et une vaste surface des hauts-plateaux est couverte de prairies, exploitées pour le fourrage qu’elles fournissent, et de pâturages d’altitude. Des lieux précieux pour certains éleveurs arméniens qui, avant la guerre, y menaient leurs troupeaux paître pendant l’été et ne disposent désormais plus de ce recours.